top of page

T h o i r y . . .

       Dans ces moments-là, nous sommes toujours pressés …

       Nous nous préparons en vitesse, nous regardons si nous n'avons rien oublié :

 

       - le téléphone en cas d'urgence et pour prendre des photos, faire des vidéos,

       - le repas du midi, le goûter, les boissons,

       - des mouchoirs, nous pouvons éventuellement prendre des lingettes ou la fameuse petite bouteille de désinfectant pour se laver les                 mains …

 

       Dans tous les cas, nous mettons tout en Å“uvre pour passer une très bonne journée.

       Mais bon, enfin, je dis bien enfin … ces choses-là, n'arrivent que dans un monde où tout est parfait, les choses toujours bien rangées, chaque chose à sa place et une place pour chaque chose … ou encore quand on a la tête bien accrochée sur les épaules … Ce qui n'est pas toujours le cas pour tout le monde, croyez-moi. Je sais bien de quoi je parle !

 

       Cela valait bien la peine de tout préparer la veille, pour ne partir qu'avec les téléphones, la moitié des repas (celui de mon grand bonhomme) et les mouchoirs. Bien entendu, pour le lavage des mains, des toilettes publiques sont à disposition dans le parc, donc aucun problème.

 

       Mais voilà, le Centre Social de la Madeleine, avec qui nous partons, nous a donné rendez-vous devant le car qui doit partir à 9h30 et il est … 9h30 ! Je le vois qui nous passe tranquillement devant, l'air de rien, moi qui pensait qu'il était déjà là et nous voilà à presque lui courir après … Bien heureusement, nous ne sommes qu'à une rue du lieu de rencontre. Ce qui est génial, puisque nous n'avons pas à traverser toute la place. Et surtout contents d'être à l'heure pour le départ.

       Tout le monde est fin prêt et nous montons tous nous installés après vérification des familles sur la liste, par les responsables du Centre Social.

 

       C'est une belle journée qui s'annonce. Il fait beau, le soleil brille ! Que peut-on vouloir de plus ?

       Petits et grands profitons du paysage pendant le transport, jusqu'à notre arrivée à Thoiry, dans le 78 en région parisienne !

Entrée "Réserve Africaine"

 

       Il y a un très beau château qui surplombe l'allée des accès aux parcs … car oui, il y a deux grands parcs :

 

       - la réserve africaine où certains animaux vivent en liberté,                   alors que nous en transport, sommes les visiteurs en cage …

       - le parc à pieds où nous pouvons nous restaurer et voir les                     autres animaux dans des espaces sécurisés.

 

       Toujours dans le car, nous nous dirigeons dans l'allée de gauche, vers la réserve africaine.

       Il y a une immense queue jusqu'à l'entrée ... des voitures à l'appel !

       Nous regardons à notre droite, puis à gauche, comme pour apercevoir les animaux, mais, ce n'est pas encore pour maintenant. Nous devons patienter encore, puisque dès l'entrée franchit, il nous faut nous garer et attendre le guide mis à notre disposition pour nous faire visiter la réserve.

       C'est une bonne chose. Certains en profite pour faire une pause pipi et se dégourdir les jambes. Je regarde si j'aperçois quelques stands, pour y prendre de quoi compléter la réserve de repas.

       Il était temps. Le guide est arrivé !

       Tout le monde retourne s'asseoir et avec notre passager supplémentaire, nous reprenons la route à l'écoute de sa voix qui nous présente les animaux, leur provenance et leurs caractéristiques.

 

       C'est très étrange de voir l'impression que nous avons d'un lieu avant d'y être et en y arrivant. Tout comme c'est aussi très bizarre de se rendre compte que les choses que nous ressentons enfants ont une autre intensité et dimension. Toujours utile que chacun, plaisir partagé, petits et grands, téléphone à la main ne ratons rien de cette visite et ne manquons pas de flasher tous les animaux qui nous sont présentés :

 

       - des gnous, des dromadaires, des phacochères, des canards, des Ã©léphants, des autruches, des zèbres, des élans du cap, des vaches                 Watussi, des hippopotames, des girafes, des ours, des bisons,

 

et encore d'autres animaux à découvrir et dont on peut dire que je n'ai pas vraiment retenu le nom (mais surtout plus pour ceux qui n'étaient pas visibles) …

 

       La réserve est assez vaste et les animaux peuvent se mouvoir comme bon leur semble au milieu même d'un défilé de voitures venant de tout horizon et paradant à qui verra le mieux.

       Certains d'entre eux n'ont pas peur de s'approcher des visiteurs pensant y trouver de quoi manger. Ce qui, pour nous, est totalement interdit. Nous sommes protégés à l'intérieur des voitures, mais rien ne garantit le comportement animal, donc, il est fortement conseillé de garder les fenêtres fermées tout le long de la visite.

       En ce qui nous concerne, dans le car, c'est l’excitation, l'émerveillement !

       Nous prenons en photo et filmons autant que nous le pouvons. Les enfants qui le peuvent en font de même, quelque peu bruyamment pour certains. Mais, tout le monde y trouve son compte.

       Allez, encore un moment et tout rentrera dans l'ordre ! Ce n'est qu'un moment à passer. Le temps de faire le tour du parc pour atteindre la sortie (eh oui ! Il y a une entrée et une sortie, les voitures ne repartent pas dans le même sens), c'est comme si nous dessinions un cercle sur le sol.

       Nous disons au-revoir à notre guide et retournons dans l'allée principale, en face du château pour nous garer.

 

       La consigne est donnée : nous pouvons aller déjeuner, visiter le château et le parc à pieds à notre guise pour être de retour à 17h45 pour un départ à 18h00.

       La visite de la réserve était très bien, mais cela fait tout aussi bien de se retrouver à l'air libre, à se dégourdir les jambes.

       Avec mon grand bonhomme, nous décidons de traverser la petite cours du château, tout en se demandant par où commencer.

       Finalement, nous prenons la direction du parc à pieds. Je pensais que ce serait plus facile pour voir le reste des animaux et qu'après nous aurions tout le temps de visiter le château tranquillement. Mais, c'était évidemment sans compter sur le temps, lui-même. Car le château, pour l'avoir vu, nous l'avons vu … mais que de loin, de l'extérieur, avec sa cours bordé de petits buissons. Le temps nous ayant manqué, nous n'avons pas pu y mettre un pied. Quel dommage !

 

       Pour l'heure, l'appel du ventre se faisant plus que sentir, nous avons la surprise de voir, à la droite du château, un grand espace avec tables et chaises où des familles ont pris place pour manger. C'est alors que nous découvrons un restaurant, une boutique de souvenirs et l'entrée du parc à pieds. Une autre pause pipi et lavage de mains s'imposent. Les toilettes se trouvent juste à l'entrée. Mais bien que nous n'entrons pas de suite dans le parc, nous y avons quand-même accès.

       Aussitôt dit, aussitôt fait … Puis retour vers la sortie pour nous sustenter.

       Sandwichs à la main, nous faisons quelques pas dans la ville. Toutes les boutiques ont l'air fermé, voire même les restaurants. Qu'à cela ne tienne, nous n'avons pas l'intention de nous éterniser. C'est juste le temps d'ingérer notre nourriture et nous désaltérer, puis nous faisons demi-tour.

Entrée "Château" et "Parc à Pieds"

 

       Autant j'ai apprécié le calme de la Mer de sable, j'apprécie celui-ci, si apaisant avec les petits cris de ces quelques petits animaux et oiseaux qui y habitent et quelques fois se cachent dans leur habitacle.

       Des panneaux nous indiquent les directions à suivre et chaque espèce est représentée par des fiches explicatives.

       Tout y est fortement sécurisé. Heureusement, car, entre les lions, les tigres, les serpents, les varans et autres bêtes à cornes, il y aurait vraiment de quoi avoir peur.

       Déjà, dans le car, une des responsables du Centre m'avait dit que nous y verrions des dinosaures et bien … éberluée, ils sont devant nous à gesticuler et même émettant des sons comme des vrais.

       Cela amuse les plus petits, fait peur à d'autres … Mais, mon grand bonhomme et moi nous sentons à l'aise, à la limite du "Trop marrant" … "Les dinosaures sont de retours" … En même temps, je les préfère nettement là où ils sont, dans leur petit carré de pré à faire

semblant de nous faire peur. Car, je n'ai aucune envie de savoir ce qui se serait passé s'ils avaient été réels. Bien heureusement pour nous !

       Il y en a de toutes sortes, carnivores, herbivores, petits, moyens, grands … sortant de leur Å“uf … Bref ! Les dinosaures sont parmi nous.

       Ce ne sont pas les squelettes que nous pouvons voir au "Palais de la découverte" à Paris. Ceux-ci ont de vrais gabarits avec de la chair et la peau sur les os. Des dinosaures, quoi !

       Il y en a un, savourant le plaisir d'avoir tué sa proie et encore, je me demande si c'est bien sa proie qu'il est content d'avoir attrapée ou si c'est nous qu'il a envie de dévorer, vu sa façon de nous regarder ! Puis un autre, éjaculant je ne sais quel liquide transparent sur les passants (il va de soi que ce n'est de l'eau, n'est-ce pas ?). Les petits s'amusent à l'éviter en passant dessous ou se mettant bien en face, tel une fontaine avec ses jets d'eau. Il y a même un photographe à disposition pour nous prendre en photo avec l'un d'eux, façon aventurier.

       C'est le monde du crétacé revisité au goût du jour .

Le "Labyrinthe"

 

       Quelques pas plus loin, c'est un petit paradis qui s'offre à nous. En tout cas, pour ceux qui aiment les suspens, les puzzles, les défis à relever … C'est l'endroit idéal. De quoi en perdre la tête !

       Nous nous y aventurons. Et derrière un mur de béton (une grande serrure en dessine l'entrée), ce sont des murs de buissons, que dis-je ? Des couloirs de buissons à perte de vue ! Un vaste labyrinthe nous offre ses secrets ! Trop génial ! Moi qui rêvais, depuis fort longtemps, d'en faire un.

       Bon … Le tout n'est pas d'y entrer, c'est surtout d'en sortir ! Est-ce qu'on y va à l'aveuglette ? Y a-t-il des règles à respecter ?

       Ah ! Là là …

       Allez, le premier pas est déjà fait. Derrière cette serrure qui nous donne accès à l'entrée du labyrinthe, nous longeons un couloir par la droite (mais, on peut tout aussi bien y accéder par la gauche, il n'y a pas de marquage au sol qui indique le passage à prendre - C'est au choix !), puis, arrivons à un escalier. Nous y montons pour y apercevoir l'étendue de ce qui est pour moi un gigantesque labyrinthe, un dédale de buissons …

       La vue est fantastique d'en haut, mais il faut redescendre et commencer notre quête vers je ne sais quelle sortie !

       Chaque couloir mène, d'une manière ou d'une autre, à un autre escalier qui fait office de pont lorsque l'on est en-dessous. Et c'est là que j'y trouve la réponse à ma question : "Y va-t-on à l'aveuglette ?"

 

       Mais, cela dit en passant … je n'avais pas remarqué, non loin de l'entrée, le panneau indiquant comment jouer au labyrinthe et pourtant, ce n'est pas faute d'y avoir pris des photos, même ceux le concernant.

       Donc, nous voilà sous un autre pont à lire les commentaires qui y sont écrits. C'est à ce moment-là que je comprends que ce sont les indications pour se déplacer dans le labyrinthe.

       Je ne vous cacherai pas que toutes ces indications, aussi utiles soient elles, commence à me retourner le cerveau … Nous décidons, finalement, de partir à l'aveuglette. Qu'à cela ne tienne, nous avons toujours les fameux escaliers comme points de repère ! Et c'est aussi un très bon exercice de mise en situation et de réflexion.

       Nous passons par la droite … Continuons par la gauche … Nous prenons ce chemin et repassons par là … C'est un vrai tourniquai !

       Certains, moins courageux décident de passer par des petites fentes dérobées dans les branchages au risque de s'en arracher la peau.

       Mon grand bonhomme et moi ne sommes pas de cet avis. Ne sommes-nous pas là pour nous amuser ? Alors pourquoi tricher en passant au-travers des buissons ? Si cela avait été un vrai, il aurait été impossible de traverser les murs ! Aucun échappatoire ! Donc, jouons le jeux ...

       Cependant, il y a quelques portails qui nous permettent de passer d'un endroit à un autre, afin de nous faciliter les accès.

       Je suis incapable de vous dire combien de temps nous y sommes restés, en tout cas, une bonne heure, avant de prendre le chemin vers la sortie, ayant raté le spectacle des lions et des tigres.

       A passer et repasser, je ne sais combien de fois au mêmes endroits, nous avons fini par en trouver le centre, Enfin !.

       Les escaliers aidant, nous voyons, au loin, le petit muret donnant accès à l'entrée.

 

       Après avoir transpiré sous les tenaces rayons du soleil qui nous brûlent la peau, une petite pause goûter s'impose.

       Sur les panneaux, nous cherchons la direction du "Self-service" et y trouvons de quoi nous désaltérer. Car, autant à l'extérieur, il y en a aussi à l'intérieur. Puis reprenons notre visite au cÅ“ur de cette végétation qui, quelques fois, nous cache la vue des êtres vivants qui y sont présents.

       Il est bientôt l'heure de partir !

       Et oui, la visite est terminée.

       Devant l'entrée du parc, nous entreprenons, ce que j'appelle couramment lorsque je vais à "Carrefour", une "promenade" dans la boutique de souvenirs. Puis une autre et dernière pause de "désaltèrement" (oui, je sais, cela ne se dit pas, mais bon moi aussi, j'ai bien le droit à mon petit moment de : "Je dis n'importe quoi !" de temps-en-temps, n'est-ce pas? Nul n'est parfait !)

Nous retrouvons quelques personnes de notre groupe et nous nous attablons avec eux, l'espace d'un moment. Cependant, ce moment se transforme en fatigue de la journée, qui fait que nous n'avons pas pu décoller de notre chaise pour visiter le château.

Tant pis, ce sera pour une autre fois, qui sait ?

 

       Le car, bien installé là où nous l'avions laissé, a pu profiter d'un repos bien mérité. Encore quelques arrivants et nous voilà prêts à rentrer chez nous, dans notre chère Normandie.

 

       Chacun, ou plus ou moins ceux qui étaient à l'extérieur remontent dans le car.

       Mais, cependant, et c'est bien ce qui me chagrine et encore le mot est faible, c'est que certaines semblent vouloir insinuer que nous ne sommes pas capables d'être des adultes responsables en nous demandant de reprendre notre place de départ. Ce qui à fait suite à une dispute jusqu'à ce que deux femmes en viennent aux mains, quitte à frapper une jeune ado, prenant la défense de sa mère.

       Je trouve cela totalement inadmissible pour des mères et surtout devant les enfants, d'autant que je me tenais juste derrière avec un petit de quatre ans que j'essayais de protéger et qui risquait de tomber. Et à d'autres de dire que personne n'a de place … Notre place est dans le cimetière. Ce à quoi j'ai penser que nous avons réussi à partir dans un car de cinquante places et chacun y était assis sans problème, alors, je ne comprends pas pourquoi les personnes sont obligées de retrouver cette même "place". D'autant que nous sommes partis avec quelques sièges de libres. Ce n'est pas comme s'il avait fallu en laisser quelques uns sur la route.

       D'ailleurs, je suis partie assise et me suis retrouvée debout dès l'arrivée à Thoiry. Plus possible de m'asseoir puisque les enfants et mon grand bonhomme avaient récupéré les places. Et de même pour le retour, assise à une autre place ! Je crois pouvoir dire que j'ai fait une promenade supplémentaire dans le car.

 

       Finalement, l'une des responsables du Centre Social prend les choses en mains et annonce, pour éviter tous problèmes, que chacun reprenne sa place de départ.

 

       Le retour, bien tristement se fait, se qui permet aux plus jeunes et aux petits de s'endormir dans le calme.

 

       La base militaire est en vue, nous voici dans Évreux, puis à la place de la Madeleine. Nous contournons la place jusqu'à notre arrivée devant l'immeuble de l'Agglomération.

       Enfin … et après des "Au revoir" quelque peu chaleureux, nous nous séparons avec la simple et unique envie de retrouver notre foyer, nous restaurer et aller dormir.

 

Myllie

Samedi 12 Septembre 2015

bottom of page