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Commémoration

de

l'Abolition de l'Esclavage ...

Discours d’"Aimé CÉSAIRE"

le 27 avril 1948 Ã  la Sorbonne à l’occasion

du centenaire de "l’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE".

 

"Aimé CÉSAIRE" est né en 1913 à Basse-Pointe en Martinique.

 

       A l’aide d’une bourse, il entra à la Sorbonne et y rencontra "Léopold SENGHOR". C’est avec "Léon GONTRAN" qu’il employa pour la première fois, dans la revue "l’étudiant noir", le terme de "Négritude".

       En 1939, lors de son retour aux Antilles, il publie : "Le cahier d’un retour au pays natal" , recueil de poèmes de révolte. Il fît ensuite carrière dans la politique et demeura Maire de Fort-de-France durant plus de cinquante ans.

       Considéré comme l’un des plus grands poètes du XXème siècle et comme un grand homme poliltique, il s’éteint un jour d’avril 2008 et son décès aura ému toute la Martinique. Il est enterré près de Fort-de-France sur le sol Martiniquais qui aura été sa terre durant 94 années de sa vie.

 

 

"A i m é    C E S A I R E"    présente :

 

Insurrection perlière (v. 1)

Insurrection perlière (v. 2)

Voyage dans l’écrit d’"Aimé CESAIRE" par le dire et la musique,

 

au travers de son oeuvre.

 

Textes et poèmes d’"Aimé CESAIRE",

 

dits par "Nicole DOGUE" et "Marius GOTTIN".

 

Avec la participation, pour les oeuvres musicales, de :

 

– "Guillaume BERNARD"

– "Jacky BERNARD"

– "Nicole BERNARD"

– "Mario CANONGE"

– "Tony CHASSEUR"

– "Chris COMBETTE"

– "Thierry FANFANT"

– "Jean-Christophe MAILLARD"

– "Alain RAVAUD"

– "Chyco SIMEON"

– "Thierry VATON"

 

Produits et réalisés par "Tony CHASSEUR" :

 

pour "T.C. InProductions" et l’association "Dodine".

                                                    (Vidéo youtube de "droitlibre")

 

 

 

 

"T  o   n   y     C   H   A   S   S   E   U   R"

Chanteur â€“ Auteur – Compositeur

Producteur - Chef d'Orchestre - Directeur Artistique

Concepteur de Projets

(Nominé par la SACEM)

Prix SACEM MARTINIQUE :

 

– Prix SACEM : Auteur de l’année 1992 avec "Itinéraire â€“ Sonjé (Frè nou)"

– Prix SACEM : Succès de l’année 1993 avec "Don d’organe"

– Prix SACEM : Album de l’année 2001 avec "Diamant des îles"

– Prix SACEM : Meilleur album de l’année 2005 avec "Musi-Qualité"

– Prix SACEM : Prix spécial du Jury 2009 avec "MIZIKOPEYI â€“ De Racines et d’Influences"

– Prix SACEM : Zouk de l’année 2011 avec "Gil Tony’k â€“ Lésé mwen di"

 

 

http://www.tonychasseur.com

 

 

 

 DIAMANT DES ÃŽLES

 

 

– Viens dans mon histoire

– An tan pou …

 

 

MIZIKOPEYI

 

 

De racines et d’Influences (Big bang)

– Moun isi

– Négritude

– Diféran

 

Ka wouvè zel-li (Déploie ses ailes)

– Medlé Péyi

– Wouvè tjè-nou

 

 

MUSI-QUALITE

 

 

– Sel-la ki ta-w

– Nord-Sud

– Konnet listwa-w

– Pawol dou

 

 

GIL TONY’K

– Mélanj

– Sa nou pé imajiné

– Ayiti ni dwa

 

 

AN KONSANTRE PASION

 

 

AN KONSANTRE SOUKWE

– Mayanka

 

AN KONSANTRE DOUSE

– Pa bo péyi mwen

 

AN KONSANTRE POU GOUTE

– Moun lé zantiy

– Lésé yo viv

 

 

SOLEY ZOUK

 

 

– Nou Dako

       En cette période de commémoration de l’abolition de l’esclavage, et comme il est vrai que tout le monde ou presque en parle, il serait difficile de passer outre, à l’heure où, encore aujourd’hui, l’esclavage est toujours de cours.

 

       Nombreux historiens, poètes, écrivains se sont mis en oeuvre pour dénoncer cette abominable humiliation, sur le non-respect d’autres Ãªtres humains qui n’ont pour seul défaut que celui de ne pas être de la bonne couleur de peau. Serait-ce une méprise, où aurais-je bien dit "seul défaut".

 

       S’il fallait Ã©numérer tous les défauts des êtres humains, il me semble qu’il n’y aurait pas suffisamment de place sur cette page. C’est pour cela, qu’il y a des siècles, des hommes, ne pouvant voir leurs propres défauts, se mirent Ã  voir ceux des autres, venus d’ailleurs, ceux du peuple noir, dont ils n’avaient aucune connaissance des moeurs et n’en firent aucun cas. L’esclavage Ã©tait né, avec pour but : le profit. S’enrichir sur le dos d’autres Ãªtres humains, obligés d’apprendre un autre mode de vie, une autre langue, une autre culture et avec la peur au ventre.

 

       Nous parlons d’esclavage Ã  l’échelle internationale et certains trouve cela normal. Le racisme est devenu une habitude, dans les rues, les écoles, les transports …

 

       Un homme noir ne marche pas à côté d’un homme blanc et ne lui adresse la parole qu’à la condition que celui-ci ne lui ait adressé la parole auparavant.

 

       Et pourtant, cela n’empêchera pas les planteurs et les grands propriétaires terriens d’abuser de leurs esclaves.

 

       Le professeur, Mr "Claude BANCE", développe toutes les pratiques utilisées pour asservir le peuple africain, qui, par-delà le temps, est toujours confronté au racisme :

 

       â€“  (1978 – 1979) Il ne faut pas lui donner la main, il ne faut pas la toucher, elle a de la "MERDE" sur elle (se dit dans                  les Ã©coles primaires).

 

       â€“ (2003) Ou ce responsable de magasin qui répond Ã  une demande d’emploi, après un an, en disant qu’il avait besoin                   d’une personne en urgence et voulait savoir Ã  quoi ressemblait la personne qui lui a envoyer la demande, pour                       ensuite lui dire, après l’avoir vu, qu‘il avait besoin d’une personne en « urgence Â», mais  Â» que ce n’était pas pour tout             de suite Â» et que s’il ne répondait pas à sa demande, c’est qu’elle aura été refusée.

 

       â€“ (2011) Pas si loin, cette fois. Ces deux voisins, sur un même trottoir. L’un s’arrête pour laissé passer l’autre et ne rentre chez               lui qu’après avoir vu monter l’autre dans l’ascenseur.

 

"Commémoration de l’abolition de l’esclavage" Mai 2012

 

Professeur "Claude BANCE"

Le Professeur

"Claude BANCE"

nous détaille les différents aspects de la traite négrière.

 

 

 

 

Conférence

du samedi 12 mai 2012 au Conseil Général

de l’Eure,

Evreux 27000.

       L’ "AVS 27" (Association Victor Schoelcher27) a présenté, pour la 7ème édition, la "Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage", le mardi 10 mai 2012 au lycée Modeste-Leroy (où des élèves ont travaillé, tout au long de l’année, sur le thème de l’esclavage) et le samedi 12 mai 2012 au conseil général à ÉVREUX (27000).

Monsieur "Henri Amoussouvi SESSOU"

Président de l’AVS 27

Monsieur "Stéphane BAKI"

Vice-Président de l’AVS 27

Monsieur "Fabien BANIMBA"

Vice-Président de l’AVS 27

     Discours du Maire : Monsieur "Michel CHAMPREDON"

     Ã‰vreux 2700                                                                                   Avec la participation du groupe "REBORN"

Décret du 27 avril 1848

décide de l’abolition de l’esclavage en France et dans ses colonies

rédigé par Victor Schoelcher

 

http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/schoelcher-victor-decret-du-27-avril-1848-abolissant-lesclavage.html

Donneur de voix :

"Prof. Tournesol"

Le Gouvernement provisoire,

Le Gouvernement provisoire,

Considérant que l’esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; qu’en détruisant le libre arbitre de l’homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; qu’il est une violation flagrante du dogme républicain : Liberté, Egalité, Fraternité.

 

Considérant que si des mesures effectives ne suivaient pas de très près la proclamation déjà faite du principe de l’abolition, il en pourrait résulter dans les colonies les plus déplorables désordres,

Décrète :

 

Article 1er :

 

L’esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises, deux mois après la promulgation du présent décret dans chacune d’elles. A partir de la promulgation du présent décret dans les colonies, tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres, seront absolument interdits.

 

Article 2 :

 

Le système d’engagement à temps établi au Sénégal est supprimé.

 

Article 3 :

 

Les gouverneurs ou commissaires généraux de la République sont chargés d’appliquer l’ensemble des mesures propres à assurer la liberté à la Martinique, à la Guadeloupe et dépendances, à l’île de la Réunion, à la Guyane, au Sénégal et autres établissements français sur la côte occidentale d’Afrique, à l’île Mayotte et dépendances et en Algérie.

 

Article 4 :

 

Sont amnistiés les anciens esclaves condamnés à des peines afflictives ou correctionnelles pour des faits qui, imputés à des hommes libres, n’auraient point entraîné ce châtiment. Sont rappelés les individus déportés par mesure administrative.

 

Article 5 :

 

L’Assemblée nationale réglera la quotité de l’indemnité qui devra être accordée aux colons.

 

Article 6 :

 

Les colonies, purifiées de la servitude, et les possessions de l’Inde seront représentées à l’Assemblée nationale.

 

Article 7 :

 

Le principe que le sol de la France affranchit l’esclave qui le touche est appliqué aux colonies et possessions de la République.

 

Article 8 :

 

A l’avenir, même en pays étranger, il est interdit à tout Français de posséder, d’acheter ou de vendre des esclaves, et de participer, soit directement, soit indirectement à tout trafic ou exploitation de ce genre. Toute infraction à ces dispositions entraînera la perte de la qualité de citoyen français.

 

Néanmoins les Français qui se trouvent atteints par ces prohibitions, au moment de la promulgation du présent décret, auront un délai de trois ans pour s’y conformer. Ceux qui deviendront possesseurs d’esclaves en pays étrangers, par héritage, don de mariage, devront, sous la même peine, les affranchir ou les aliéner dans le même délai, à partir du jour ou leur possession aura commencé.

 

Article 9 :

 

Le ministre de la Marine et des Colonies et le ministre de la guerre sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret.

 

 

 

       Fait à Paris, en Conseil du Gouvernement, le 27 avril 1848

 

 

 

 

Exposition au lycée Modeste-Leroy à EVREUX

 

en présence des élèves de seconde

 

réalisée par les éditions SÉPIA

 

http://www.editions-sepia.com

Exposition au Conseil Général d’ÉVREUX

 

des tableaux présentés par l’AVS27 (Association Victor Schoelcher 27)

La rue "Aimé CÉSAIRE" à ÉVREUX (27000), passant près des écoles Romain Rolland à la Madeleine.

Emmy award 1999 : Meilleur film

"Dites-leur que JE SUIS UN HOMME"

DVD

(d’après le best seller de "ERNEST J. GAINES")

 

En 1948, dans une petite bourgade de Louisiane,

un jeune noir nommé Jefferson

est injustement condamné à la chaise électrique

pour le meurtre d’un épicier blanc

dont il n’a été que le témoin …

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=w7T_UeMFHUE

 

https://www.youtube.com/watch?v=RuFengswqJc

Vidéo youtube de "Martinique1ere"

Vidéo Youtube de "Sandra Dubois"

"Racines"

 

DVD

(une production "David L. WOLPER", adaptée du livre d’"Alex HALEY")

https://www.youtube.com/watch?v=qhyu7N1G2aI

 

 

Vidéo Youtue de "endjyra11"

"L'esclavage dans l'histoire des Etats-Unis"

 

 

Vidéo Youtube de "Sjperse75"

"Toussaint Louverture"

Vidéo Youtube de "Bill Guzman Nob"

Vidéo Youtube de "Quyen Shakia"

"L’île des esclaves"

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=mnEF7sZ5bI4

 

 

Vidéo youtube de "lesaffames"

Vidéo youtube de "Tuppina"

Vidéo yoube de "videovalence"

"La colonie"

("Marivaux")

Vidéo de "bellemartiniquecom"

Vidéo de "rav1989ku"

Esclaves.

("Pascale MARET")

"12 Years A Slave"

(Basé à partir d'une histoire vraie - Produit et réalisé par "Steve McQueen")

 

https://www.youtube.com/watch?v=gRZe0nyex-U

https://www.youtube.com/watch?v=jfC8zfJaXAs

Vidéo youtube de "archivesRC"

 

 

 

Christopher (Haïti) :

 

       "Mon ressentiment sur l’esclavage est que je trouve que cela n’aurait pas dû être, parce que nous sommes tous des humains. En tant que les créatures de Dieu, nous devons vivre tous comme frères et sÅ“urs en respect les uns envers les autres.

 

       Pour nous les Haïtiens, nous ne parlons plus vraiment de l’esclavage, parce que nous sommes devenus indépendant depuis 1804, donc nous fêtons la fête de l’indépendance tous les ans soit le : 18 mai.

 

       Pour nous, l’esclavage n’est plus à abolir puisque nous avons pris notre indépendant. Nous avons payé pour cela avec notre sang et avec de l’or versés à la France. Après l’esclavage, il y a eu une division au sein du peuple, puisque les colons nous mettaient dos-à-dos, pour nous empêcher d’avancer. Notre pays est libre pour tous les étrangers. Il n’y a pas de questions de race. Il arrive au pays, il est Haïtien. Il n’ y a pas de loi qui interdise le commerce quel qu’il soit, l’impôt n’existe pas. A cause du système politique, le pays ne se développe pas, je ne sais pas pourquoi. Tous le monde voulait être président. Tous le monde voulait lire et écrire, être fonctionnaire, personne ne voulait travailler la terre. Nous avons peu de connaissance en agriculture et pas d’élevages.

 

       Les écoles sont payantes de même que les soins médicaux, puisque pas d’aides sociales. Nous sommes obligés de trouver par nous-même les moyens nécessaires pour subvenir à notre à nos besoins quotidiens. Peuple oublié par l’état Haïtien, peuple orphelin après l’indépendance, il n’y a plus de justice".

 

 

Sosthène (Martinique) :

 

       "Je pense que cela n’aurait pas dû exister. La traite des noirs est partie en commençant d’Afrique.

 

       Les français, les anglais, les portugais, les américains et d’autres pays se fournissaient en esclaves dans les tribus d’Afrique. Les chefs des tribus vendaient leurs propres congénères pour de l’or, de l’argent, Ils faisaient du troc.

 

       Ils y a eu plusieurs arrivées aux Antilles. Les indiens étaient déjà sur place et ont eux-mêmes été réduits en esclavages.

 

       La génération de maintenant, en Martinique, ne se préoccupe pas de l’esclavage. On dirait qu’elle n’en a rien à faire. Certains artistes jeunes essaient de militer quand la commémoration de l’abolition de l’esclavage arrive.

 

       Le café, la canne à sucre sont restés de l’esclavage. Mon grand-père m’a parlé de son grand-père qui était esclavage".

 

 

Nelly (Guinée-Bissau) :

 

       "Je pense que ça a évolué. A l’école, il n’y a rien. Tout est normal. Il y a moins de racistes qu’avant.

 

 

Patrick (Indien Cheyenne de la tribu des sioux) :

 

       Je n’ai pas d’avis personnel sur la question vue que ma famille a été décimée. Il n’y a pas eu d’esclavage. C’était de la ségrégation totale, un vrai massacre.

 

       Les colons choisissaient le noms des indiens en piquant dans la Bible avec une épingle".

 

 

Brice (Guyane) :

 

       "On le vivait bien. Aujourd’hui, on se sent bien. En Guyane, c’est comme si on était en Afrique. On n’a pas plus d’argent. Et les personnes veulent habiter en France à cause de cela et aussi parce qu’on s’y sent bien".

 

 

Constant (Guadeloupe) :

 

       "Ce que j’ai remarqué, c’est que, quand tout marche, on est un peu absent de cet idée d’esclavage, cela devient du passé. Le jour où on subit de gros problèmes, cela ressurgit à la surface et on met la responsabilité de nos problèmes sur les autres. On se souvient et on pense surtout à la souffrance tout en accusant les autres. Au pays, on se repli sur soi-même et on s’entoure de nos compatriotes pour essayer de trouver du réconfort et à partir de là, trouver une personne qui nous permet d’avancer".

 

 

Bruno (Martinique) :

 

       "Aux Antilles, il y a plus ou moins de l’esclavage. Les gens disent : « OK Â» pour l’abolition de l’esclavage, mais quand on regarde le SMIC aux Antilles et en métropole, il y a une différence et quand on dit que l’on est français, c’est juste pour voter. Pour le reste, les choses ne sont plus pareils du tout.

 

       Le court de la vie est beaucoup plus cher aux Antilles qu’en métropole.

 

       Tous les ans, c’est une date que l’on ne doit pas oublier, mais se remémorer.

 

       C’est comme pour l’usine. On doit faire un certain nombre de pièces. C’est une forme d’esclavage, puisqu’il faut respecter une cadence.

 

       Quand j’ai demandé à "Mr CHAMPREDON" pour une pierre tombale lors du crash du Vénézuela, dont 162 défunts, il a refusé. Et la pierre tombale n’est toujours pas arrivée".

 

 

Stéphane (Congo) :

 

       "Petit déjà au pays, je n’en n’avais jamais entendu parler. Aujourd’hui, on en parle, je me renseigne, je lis. L’esclavagisme, c’est un sujet tabou qui réveille tous les fantômes.

 

       En France, on en parle une fois par an, même à Evreux (27000), pour le jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, soit le 12 mai.

 

       Moi, j’en parle, chez moi, avec ma famille, ma sÅ“ur … et je trouve que l’on devrait en parler un peu plus, voir même dans les écoles.

 

       Ce sont les parents qui devraient l’expliquer à leurs enfants, car avec la crise que nous vivons, il va y avoir une recrudescence de haine envers les étrangers qui conduira à développer le racisme qui nous mènera à un nouvel esclavage".

 

 

Tiffany (France) :

 

       "On n’en parle pas beaucoup. Ca a été dans l’histoire. C’est vrai que ça a existé, mais on vit avec son époque".

 

 

Frédéric (Martinique) :

 

       "C’est « naze Â» parce que les blancs fouettaient, maltraitaient les noirs. Maintenant, c’est fini, heureusement. Avant il y avait des rois, pas de président. Aujourd’hui, on vit dans la paix, mais pas tellement, car les racistes maltraitent les gens avec les mots".

 

 

Maryline (Martinique) :

 

       "En tant que descendante de personnes ayant été mis en esclavages et après avoir vu le film : « Racine Â», il y a toujours une question qui revient. Comment et de quel droit un être humain prend le pouvoir sur un autre être humain pour lui imposer ses lois, ses coutumes, sa langue, tout en le privant de sa liberté ? Aujourd’hui, La France nous dit : Â« Liberté, Egalité, Fraternité Â». Quel beau slogan que nous avons là ! La liberté est arrivée jusqu’à nous. Mais l’Egalité et la Fraternité ? Déjà petite, je me faisais insultée dans ma classe, dans la cour de l’école par, ce qu’on appel encore aujourd’hui, des camarades de classe. Mise de côté, par ces mêmes élèves qui ne voulaient pas me toucher de peur que je les salissent avec la « M… Â» que j’ai sur moi.

 

       Aujourd’hui, l’esclavage est abolit, mais les mots restent, les paroles qui blessent. Même si, dans certains endroits, on n’en parle plus beaucoup, cela se passe au sein des familles brisées par le sentiment de racisme que provoquent encore ceux qui ne se sentent plus concernés. On a abolit l’esclavage, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. On est esclave de par notre couleur de peau, puisque c’est la première chose que l’on voit chez nous. Nous ne sommes pas français, nous sommes une couleur et bien souvent, lorsque les autres s’adressent à nous, l’une des premières questions qu’ils nous posent c’est : « D’où venez-vous ?, de quel pays êtes-vous ? Â». Le français existe une fois la couleur passée.

 

       Il est juste de commémorer l’abolition de l’esclavage pour que l’on n’oublie pas les luttes menées après avoir versé du sang pour l’obtenir, pour que le noir existe en tant que personne, en tant qu’homme. Des êtres vivants ont été vendu contre leur gré. Les esclaves étaient traités comme des bêtes sans aucune conscience. Ils étaient condamnés sans aucun jugement, ni preuves de leur innocence.

 

       Il est bien dommage qu’on n’en parle pas suffisamment à l’école, puisque cela fait aussi partit de l’histoire. C’est un fait bien réel de notre vie, passée, présent et futur.

 

       Nous commémorons "l’Abolition de l’Esclavage".

 

       La "COMMÉMORATION" étant le rappel d’un souvenir qui est « L’ESCLAVAGE Â» et « L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE Â» N’EST PAS UN SOUVENIR, C’EST UN FAIT BIEN REEL QUI PERDURE DEPUIS 1848.

 

       Et il est bien de ne pas l’oublier. Des hommes, des femmes, des enfants ont péri par la douleur, les meurtrissures. Des pays se sont battus pour que ce fait puisse exister, encore aujourd’hui. Le décret de 1848 et la déclaration des droits de l’homme en sont les résultats d’hier, d’aujourd’hui et de demain".

 

 

Gaëlle (France) :

 

       "Je pense que l’esclavage, tel qu’il était présenté, était au départ en partie sur une base religieuse. Et que, pour cette raison, on ne pouvait considérer les personnes noires comme des êtres humains à part entière. Ce qui justifiait qu’on les utilisaient comme des bêtes de somme.

 

       Il y a ensuite tout l’aspect social, l’exclusion, le fait qu’on les mette à part : dans les bus, les baraquements, etc …

 

       Mon ressentit est que c’est absolument injuste. Il n’y a aucun critère physique qui puisse être recevable. Malheureusement, le racisme existe toujours. Il n’y a pas forcément et uniquement au niveau des personnes noires. Cela se voit aussi sur l’aspect social. Les personnes qui ne travaillent pas, qui ont dix enfants. C’est un racisme qui évolue. Ce n’est pas acceptable. Ce sont des critères qui existent, même si c’est injuste.

 

       Au lieu de considérer les races, on devrait considérer l’humanité dans son ensemble. Nous faisons tous partie de la même espèce. Les personnes, à l’époque de l’esclavage … une personne blanche le considérait sûrement comme valable, comme justifié. Il y avait, selon eux, des arguments solides, recevables".

 

 

Tony (Martinique) :

 

       "Je ne parlerai pas de ressentiment vis à vis de l’esclavage. Mon itinéraire de vie et mon lieu de naissance (la Martinique) ont fait que je suis sensible au traitement et à la mémoire de ce moment de l’histoire de l’humanité, devenu grâce à Mme Taubira un crime contre l’humanité.

 

       Issu d’une famille métissée, ma grand-mère étant blanche, grand-père, noir et ayant découvert que j’ai une ascendance caraïbe, tout cela m’a forgé une vision du monde empreinte d’humanisme, à tous les niveaux. Pour moi, l’homme et la femme priment en tant que tels sur tout le reste. Les intérêts des états, l’économie, l’argent… Aussi, plus que du ressentiment sur la période de l’esclavage, même s’il m’est difficile de comprendre les motivations d’un bord (les européens) ou d’un autre (les africains) sur l’exploitation d’un homme, j’ai un ressenti. Un ressenti que beaucoup des descendants des ces populations déportées ont la trace de cette barbarie encore bien présente en eux.

 

       Un nouveau peuple a été créé Ã  partir de ce commerce, un peuple que j’appelle « Créole Â» (tel que l’entendent Glissant et Chamoiseau), réparti en différentes régions du Globe. Pour autant, ce peuple métissé possède encore en lui, souvent de manière inconsciente, les traces brûlantes, les souffrances de ce par quoi il fut créé. Cela se traduit par des comportements, des mentalités qui peuvent être difficiles à comprendre si on ne les relie pas à cette période, malgré les décennies qui nous en séparent aujourd’hui.

 

       Certains mauvais penchants ont été ancrés dans nos attitudes, nos rapports avec les autres, avec le monde, avec nous-mêmes. Issues de cette période, ils persistent en nous, créoles. Ce sont l’auto-dévalorisation, la sous-estimation, le manque de solidarité ou d’unité, par exemple. Nous avons à nous analyser, nous exorciser de ces éléments malsains nous venant de ce passé, nous déconstruire pour nous reconstruire autrement, conscients de ce que nous sommes, descendants directs d’esclaves pour certains, mélangées pour d’autres, multi-culturelles pour tous …

 

       Ce travail ne peut se faire dans la sérénité que si les anciens esclavagistes, de tous bords, acceptent de reconnaitre leurs actes et surtout ne tentent pas par des artifices législatifs ou autres de minorer leurs responsabilités.

 

       Un crime contre l’humanité a bien été commis, il doit être reconnus par les criminels qui l’ont perpétrés. Je ne réclame rien de plus que ce que réclament d’autres communautés ayant elles aussi subi des crimes contre l’humanité. Une reconnaissance   …

 

       Mais ce travail doit aussi se faire au sein des populations créoles ayant subi ce crime. Que ces populations l’assument dans leur histoire, et qu’elles réclament ce qui leur est du au regard de cette histoire (même si je ne suis pas particulièrement partisan d’une rétribution financière autre que symbolique des états criminels en réparation).

 

       En tout cas, que cesse cette impression de sous-valorisation mémorielle entretenue quand il s’agit de traiter de l’exposition et de l’apprentissage par les nouvelles générations de cette page de l’histoire du monde, l’Esclavage" â€¦

 

 

Bélynda (Martinique – Guadeloupe) :

 

       "Je ne l’ai pas connu, mais je pense que c’est inhumains de réduire l’homme au statut d’animal.

 

       Je le vis bien. Les individus apprécie le métissage … dans mon cas".

 

 

Méziane (d’origine assez contrôlée) :

 

       "L’esclavage m’évoque l’idée d’un devoir de mémoire, d’un socle historique commun à enseigner.

 

       Son abolition :  au même titre que l’écriture, le début de l’histoire, une ouverture sur le possible.

 

       A mon sens, il n’y a pas encore de solde tout compte. Et certaines personnes vivent encore en servitude. Nous n’avons aboli, je crois, que l’esclavage en tant que système".

 

 

Nour Edine (Maroc) :

 

       "Je pense que l’esclavage est la chosification de l’humain, sa réduction à la fonction d’objet. Son abolition est la restitution, la reconnaissance ontologique de la qualité d’être humain dans toute sa singularité.

 

       La situation contemporaine vis-à-vis de l’esclavage est une abomination dont la portée n’est pas suffisamment reconnue".

 

 

Etienne (France) :

 

       "L’esclavage est une honte qui prouve que l’homme peut être capable du pire pour satisfaire son besoin de dominer l’autre. Son abolition est une base pour la paix.

 

       Je pense que nous vivons actuellement une autre forme d’esclavage où nous sommes esclaves de la monnaie. L’argent est le maître, les grosses sociétés croient tenir le fouet mais sont tout de même les premiers à en subir les coups, peut-être inconsciemment".

 

 

Dianguina (Mali) :

 

       "L’esclavage est quelque chose de contraire à la dignité humaine.

 

       En effet, les hommes, peut importe leur race, leur origine, doivent être traités de la même manière.

 

       Son abolition a été salutaire, car elle a établi la dignité des hommes. Mais, force est de constater quelques résidus de l’esclavage à travers le monde. Ainsi, par exemple, en Mauritanie, certaines populations noires sont toujours considérées comme des esclaves; Il en résulte qu’il y a toujours une hiérarchiesation entre les races.

 

       Je vis l’esclavage comme une dégradation de la condition humaine. C’est pourquoi il doit être combattu comme telle".

 

 

Slimane (France – Spinacienne) :

 

       "Le fait que des hommes et des femmes ont été considéré comme des sous-citoyens, cela est un concept inhumain et discriminant et ceux quelque soit l’origine sociale et culturelle de ces personnes.

 

       Tous hommes et toutes femmes, avec un esprit critique et éclairé, quelque soit l’époque et l’espace géographique dont on est originaire, savent que l’abolition est naturelle et rationnelle.

 

       Aujourd’hui, nous assistons à un esclavage mental où chaque personne est enfermée dans un ghetto mental, culturel et social. Plus on est pauvre, moins on a de liberté et plus on est favorisé plus on est libre".

 

 

Yaya (Côte d’Ivoire) :

 

       "Les gens n’auraient pas dû abolir l’esclavage parce que l’on se sent frustrer aujourd’hui, quelque soit le niveau d’étude.

 

       En France, il y a un nombre de noirs et … voir l’Afrique qui est un continent, vu la superficie de la France colonisateur aie profité de l’ignorance des pays de la population et s’accaparer de tout ce qu’il y avait.

 

       Â« Le fétichisme, il faut l’arrêter. Il faut vivre de la cueillette. Â»

 

       L’Afrique vivait des fruits sauvages et vivait longtemps. On se rend compte, maintenant, que c’est tout le contraire. On a l’émancipation. On ne vit que de guerre. On se sent surveiller de partout. La malnutrition des enfants des pays pauvres et tout se qui est de la modernisation, les gens se font arnaquer : sur le net et autres … Il y a des censures. Les procédures sont longues et ne sont pas arrêtées tout de suite".

 

 

Christian (Guadeloupe) :

 

       L’esclavage, pour moi, c’est la bêtise des hommes. Il a été mis en place par des hommes qui se croyaient supérieurs à Dieu, voulant gérer les hommes et profiter de leur faiblesses.

 

       Le créole est une langue mélangée de l’Afrique avec la langue du colonisateur".

 

 

Michel-Ange (Saint-Martin) :

 

       "S’il faut parler des séquelles des esclavagistes … Aujourd’hui, les anciens ne parlent plus d’esclavagistes, mais plus de racisme parce que la population noire et métisse de Saint-Martin s’est très bien intégrée. Donc, ce qui veut dire, au sein de notre société, une certaine partie de notre population noire se sent lésée.

 

       En ce qui concerne l’accession au travail et même dans l’acquisition de certains biens … de l’immobilier, cette population dont je fais parti, se sent toujours victime de racisme. parce que notre passé, nos origines esclavagistes, au sein de la société de Saint-Martin, nous maintiennent dans un sous-rang. Pour moi, cela veut déjà tout dire parce que cela ne fait pas longtemps que les noirs de Saint-Martin peuvent accéder aux postes à responsabilités.

 

       Jusqu’à présent, nous avions accès aux postes d’ouvriers, d’hommes à tout faire, ce qui rappelait étroitement la période de l’esclavage. Maintenant, les choses changent enfin, parce qu’on reprochait à notre population de ne pas être instruite. Aujourd’hui, nous sommes instruits et pouvons avoir accès à ces postes à responsabilités : à la mairie, la sous-préfecture, dans les hôpitaux, même dans l’enseignement.

 

       N’empêche que Saint-Martin est de plus en plus métissée. Elle accueille de plus en plus de population étrangère, notamment d’Haïti et la République Dominicaine".

 

 

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=HeaB1HzQ_es

Vidéo youtube de "diantantu"

 

 

 

M   a   i       2   0   0   6

"COMMÉMORATION DE L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE" Mai 2013

 

https://myllieisaura.wordpress.com/2013/05/12/commemoration-de-labolition-de-lesclavage-2013/

 

 

 

 

"L   i   l   i   a   n       T   H   U   R   A   M"

 

(footballeur)

 

http://www.thuram.org/site/la-fondation/qui-est-lilian-thuram/

 

http://www.thuram.org/site/

 

Fondation "Lilian THURAM"

 

Éducation contre le racisme

 

(Combien de personne as-tu vaccinées contre le racisme aujourd’hui ?)

 

http://www.lequipe.fr/Football/FootballFicheJoueur4111.html

 

http://www.thuram.org/site/communiquespresse/mes-etoiles-noires-de-lucy-a-barrack-obama/

 

 

"MES ETOILES NOIRES"

       Tout le monde s’accorde à dire que "L’ESCLAVAGE EST UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ" et cela représente PLUSIEURS SIECLES DE NOTRE HISTOIRE, mais personne n’y prête attention, à peine dans les livres scolaires. On survole ce passage de notre histoire comme un fait qui n’aurait pas existé. "LE NOIR N’EXISTE PAS" et ne mérite pas d’être mentionné dans les livres d’histoires.

 

Malgré les différents décrets, le monde a évolué, mais rien n’a changé.

 

On ressent toujours cette infériorité du "NOIR" à travers le monde.

 

 

 

L   E   S       R   O   U   T   E   S       D   E       L   ‘   E   S   C   L   A   V   E

 

"Routes de l’Esclave: Une Vision Globale"

 

http://www.youtube.com/watch?v=dpjHYRtD_14&feature=em-share_video_user

Vidéo youtube de "l’UNESCO"

 

Ce film présente la diversité des histoires et des patrimoines

issus de la traite négrière et de l’esclavage.

 

       Grâce à la compilation d’images, aux narrations historiques et aux entrevues avec des experts de tous les continents, le documentaire montre comment les esclaves africains et leurs descendants ont contribué à façonner le monde moderne en remettant ainsi en question les théories erronées sur les «races». Son principal objectif est de donner une vision globale des différentes dimensions de la traite négrière et de l’esclavage et de poser des questions importantes sur leurs conséquences dans les sociétés modernes et sur la façon de gérer cette mémoire collective.

 

 

NUL NE SERA TENU EN ESCLAVAGE

 

NI EN SERVITUDE;

 

L’ESCLAVAGE ET LA TRAITE DES ESCLAVES

 

SONT INTERDITS

 

SOUS TOUTES LEURS FORMES.

 

NUL NE SERA SOUMIS A LA TORTURE,

 

NI A DES PEINES OU TRAITEMENTS CRUELS,

 

INHUMAINS OU DÉGRADANTS.

 

 

DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME

 

http://www.un.org/fr/documents/udhr/

PRÉAMBULE

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.

 

Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme.

 

Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression.

 

Considérant qu’il est essentiel d’encourager le développement de relations amicales entre nations.

 

Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes, et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.

 

Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l’Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

 

Considérant qu’une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.

 

L’Assemblée Générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l’homme comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.

ARTICLE PREMIER

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

 

ARTICLE 2

1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.


2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

 

ARTICLE 3

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

 

ARTICLE 4

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

 

ARTICLE 5

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

 

ARTICLE 6

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

 

ARTICLE 7

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

 

ARTICLE 8

Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

 

ARTICLE 9

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

 

ARTICLE 10

Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

 

ARTICLE 11

1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.


2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis.

 

ARTICLE 12

Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

 

ARTICLE 13

1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.


2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

 

ARTICLE 14

1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.


2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

 

ARTICLE 15

1. Tout individu a droit à une nationalité.


2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

 

ARTICLE 16

1. A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.


2. Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement des futurs époux.


3. La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat.

 

ARTICLE 17

1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.


2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

 

ARTICLE 18

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

 

ARTICLE 19

Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

 

ARTICLE 20

1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques.


2. Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association.

 

ARTICLE 21

1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.


2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.


3. La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

 

ARTICLE 22

Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.

 

ARTICLE 23

1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.


2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.


3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.


4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

 

ARTICLE 24

Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

 

ARTICLE 25

1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.


2. La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

 

ARTICLE 26

1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.


2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.


3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.

 

ARTICLE 27

1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.


2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.

 

ARTICLE 28

Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

 

ARTICLE 29

1. L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.


2. Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.


3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s’exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

 

ARTICLE 30

Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

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